• Biologie

    Pharmacien/médecin biologiste en laboratoire d’analyses médicales

     

     

  • Le pharmacien/médecin spécialiste en biologie clinique est au cœur du diagnostic biomédical. Il supervise avec ses collègues le bon fonctionnement d’un laboratoire de biologie clinique hospitalier ou privé. Il s’agit d’un travail en équipe. Il est responsable de l’entièreté du processus : du prélèvement sanguin par exemple (lorsqu’il est réalisé au laboratoire) jusqu’au rendu du résultat.

    Synonymes : pharmacien/médecin biologiste, biologiste clinicien, biologiste médical, « biologiste » (c’est ce dernier terme qui est utilisé sur le terrain).

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  • Quel est le rôle d'un biologiste médical ?

    Il contribue à veiller sur notre santé !

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    Frottis sanguin

     

    Le biologiste médical est donc responsable de la bonne activité d’un laboratoire de biologie clinique, dans lequel sont analysés toute une série d’échantillons biologiques variés (sang, urines, selles, moelles, liquides biologiques, liquide céphalo-rachidien, sperme, prélèvements bactériologiques…). L’anatomopathologie (analyse macroscopique et microscopique des prélèvements tissulaires) ne fait pas partie du secteur de biologie clinique. Il s’agit d’une spécialisation médicale à part entière.

    Avec les biologistes cliniciens travaillent les technologues de laboratoire qui réalisent les analyses sur le terrain (bachelier – Technologue de laboratoire médical).

    Les biologistes sont en contact avec les médecins qui ont prescrit les analyses (médecins généralistes et médecins spécialistes) et sont là pour les aiguiller dans la bonne interprétation des résultats lorsque cela est nécessaire et/ou dans le choix des meilleurs tests à réaliser. Ils sont responsables de la qualité des résultats.

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    1) POURQUOI choisir ce métier ?

    La biologie médicale est une branche extrêmement vaste et passionnante. Elle couvre les analyses biologiques de tous les domaines de la médecine. Au laboratoire, il existe différents grands secteurs avec de nombreux sous-secteurs (cf point 3).

     

    Être spécialiste dans tous ces domaines est pratiquement impossible. Aussi, chaque biologiste a, durant ses études et par après de par son expérience, développé des connaissances plus particulières dans tel ou tel domaine en fonction de ses affinités scientifiques.

    Il s’agit d’un métier varié où se mélangent l’application de connaissances scientifiques, contacts humains (avec les technologues et médecins prescripteurs), la mise en place de l’organisation des secteurs dont il est responsable, la gestion de la qualité (management et analytique, norme ISO15189).

    Le biologiste est au cœur du diagnostic biologique qui est d’une aide précieuse pour le médecin et son patient.

  • Culture bactériologique

     

    2) Avec QUI travaille-t-on dans ce métier ?

    Le biologiste interagit avec toute une série de corps de métiers :

    Technologues et personnel de laboratoire : Les technologues réalisent techniquement les analyses : manipulation des échantillons, gestions des automates, production des résultats, interprétation de certains tests, ... Ils sont très importants pour le laboratoire, avec les secrétaires, les préleveurs/euses, les coursiers (qui vont chercher les prises de sang chez les médecins généralistes).

    Le biologiste réalise aussi quelques analyses qui demandent une expertise scientifique plus poussée.

    Médecins généralistes et spécialistes : ce sont les « clients » du laboratoire. Ils sont les demandeurs d’analyses. Un bon contact et dialogue avec eux est indispensable, afin de répondre au mieux à leur attentes.

    Dans le cadre hospitalier, nombreuses interactions avec l’ensemble du corps médical. Le biologiste peut être investi dans la vie de son hôpital, être membre de différentes commissions (gestion du comité de transfusion, être médecin/pharmacien hygiéniste (en charge de l’hygiène hospitalière), GGA (groupe de gestion de l’antibiothérapie), …) ainsi qu’être membre du conseil médical (organe de représentation du corps médical, des médecins, au sein d’un hôpital).

    Service IT : liens étroits avec une équipe informatique locale (gestion hardware) et à distance (pour tous les différents softwares/middlewares du laboratoire). Le biologiste est le maillon central qui coordonne et supervise les projets, la mise en exécution et le bon fonctionnement au quotidien.

    Service achats : pour l’achat de matériel qui équipe le laboratoire, le biologiste communique avec le service achats et la direction financière et établit régulièrement des appels d’offres/ cahiers des charges.

    Ses collègues biologistes. La biologie clinique étant très vaste, un seul biologiste ne peut pas s’occuper de tous les secteurs. Chaque biologiste a en général une sous-spécialité (ou plusieurs) et l’ensemble de l’expertise nécessaire pour le bon fonctionnement d’un laboratoire est réparti entre les différents biologistes (pharmaciens ou médecins).

    Maître de stage : un biologiste peut être maître de stage pour un biologiste en formation ou un technicien de laboratoire en formation.

     

    Statut : En fonction d’où il travaille, un biologiste peut avoir le statut d’indépendant ou de salarié. La plupart des biologistes (hôpitaux périphériques, laboratoires privés) sont indépendants. Ils peuvent créer une société (SRL, société à responsabilité limitée). En milieu universitaire en Belgique, ou dans la plupart des laboratoires au Grand-Duché de Luxembourg, le biologiste a plutôt un statut de salarié.

  • 3) En QUOI consiste la profession ?

    Il s’agit d’un travail de responsabilités qui couvre une multitude d’aspects.

     

    Production et qualité des résultats

    Les médecins confient des prélèvements au laboratoire (ou le patient vient se faire prélever sur place) afin que celui-ci leur fournisse des résultats biologiques de qualité optimale. Cela peut aller de la gestion du prélèvement, au traitement de l’échantillon (pré-analytique), en passant par la phase analytique proprement dite (réalisation de l’analyse), puis au rendu du résultats avec interprétation si nécessaire (phase post-analytique). Le but pour un médecin prescripteur est de recevoir le meilleur résultat possible, le plus rapidement possible pour son patient.

    Le biologiste est là pour s’assurer que les résultats qui sortent du laboratoire soient d’excellente qualité. Il supervise l’entièreté des processus qui mènent à cet objectif final.

    Pour ce faire, il organise le travail des différents secteurs dont il est responsable, et travaille en étroite collaboration avec les technologues de laboratoire qui manipulent les échantillons. Les technologues doivent s’assurer de réaliser les analyses le mieux possible en suivant les procédures mises en place. Le biologiste guide les technologues dans leur travail et valide les résultats en y apportant si nécessaire son expertise scientifique.

     

    Interprétation, aide aux prescripteurs : certaines analyses ou dossiers dans leur ensemble demandent une interprétation plus spécialisée qui peut mener directement au diagnostic. Cela peut aller de la découverte et caractérisation d’une leucémie aiguë en passant par un conseil sur le choix d’un antibiotique, la mise en évidence d’un pathogène donné ou une aide dans l'interprétation plus fine d’un bilan pathologique.

    Les connaissances et l’expérience acquises au cours des années de formation permettent au biologiste d’apporter une expertise dans l’interprétation des résultats. La biologie médicale étant tellement vaste et complexe, le biologiste est une aide au médecin et à son patient.

     

    Les biologistes sont en charge de l’organisation et du bon fonctionnement d’un laboratoire. Le laboratoire est équipé de toute une série d’automates, de machines, de microscopes, d’équipements médicaux, que les biologistes ont sélectionné parmi différentes firmes. Ils établissent ensuite les flux de travail, en organisant les différents postes pour les technologues. Ils supervisent l’ensemble des processus pré-analytiques, analytiques et post-analytiques. Ils s’assurent de la bonne diffusion des résultats pour les médecins prescripteurs.

     

    Les laboratoires sont organisés en différents secteurs, et chaque biologiste de l’équipe possède une expertise dans un ou plusieurs domaines. L’équipe de biologie clinique couvre en général les différents domaines suivants :

    • Chimie médicale (bilans de systèmes, hormonologie, toxicologie, sérologies infectieuses et non-infectieuses (recherche d’anticorps), allergologie…)

    • Microbiologie (bactériologie, virologie, parasitologie, mycologie, hygiène hospitalière…)

    • Hématologie (hématologie cellulaire, hémostase/coagulation, transfusion sanguine/banque de sang…).

    • Biologie moléculaire : recherche et caractérisation de matériel génétique (ADN/ARN) pour les besoins de la microbiologie (recherche de pathogènes dont le COVID-19), de l’hématologie, pharmacogénomique, autre…

    • Informatique

    • Direction (dans un laboratoire hospitalier, un/une des biologistes est nommé chef de service)

    NB : la génétique humaine ne fait pas partie de la biologie clinique (étude des pathologies génétiques qui affectent le génome humain et provoquent des maladies génétiques et potentiellement héréditaires). Il s’agit d’une spécialisation à part entière : médecin spécialisé en génétique, licencié en sciences biomédicales avec ou sans PhD, ou technologue en laboratoire engagé en génétique. A noter que dans certains laboratoires de génétique, on retrouve des biologistes cliniciens, mais qui ne facturent pas de prestation de biologie clinique. Ils agissent là en tant que cadre scientifique.

    En biologie moléculaire (service de biologie clinique), on peut rechercher des mutations non-héréditaires apparues dans le génome humain et qui produisent des maladies hématologiques, cancéreuses, … Ceci fait partie de la biologie clinique.

     

    Comme dans tout métier, il y a également une part administrative, que ce soit pour les différentes actions au laboratoire, la gestion des dossiers patients, la facturation, les appels d’offres, la gestion de la qualité/traçabilité, …

    L’informatique occupe une place prépondérante dans le métier. Il s’agit de choix de logiciels et d’un travail de paramétrisation. Le biologiste s’assure que les processus informatiques du laboratoire fonctionnent de manière optimale. Il est la personne de contact pour les différents informaticiens intervenant lors d’une installation ou de pannes.

    Qualité ISO15189 : la plupart des laboratoires en Belgique, en France et au Grand-Duché suivent la norme ISO15189 qui spécifie les exigences de qualité et de compétence propres aux laboratoires de biologie médicale. Le biologiste tend à suivre, avec son équipe qualité, le respect de cette norme.

  • 4) OU cette profession s’exerce-t-elle ?

    Essentiellement dans 3 endroits, dans un laboratoire de biologie clinique :

    • Laboratoire hospitalier périphérique
    • Laboratoire hospitalier universitaire
    • Laboratoire privé

    Autres débouchés : le diplôme de biologie clinique donne une formation solide en biologie humaine. Certains de nos collègues sont sortis du circuit des laboratoires d’analyses de biologie clinique pour exercer dans d’autres domaines (laboratoire de recherche, laboratoire de génétique, firmes industrielles le plus souvent dans la branche diagnostique, laboratoires alimentaires, laboratoires vétérinaires, autres, …).

     

    Il existe un peu moins de 200 laboratoires de biologie clinique en Belgique, souvent regroupés en des entités plus larges (fusions de laboratoires). Un laboratoire fonctionne souvent avec minimum 3 biologistes, les grosses structures pouvant compter jusqu’à environ 10 parfois 15 biologistes. Les spécialistes en biologie clinique représentent environ 900 personnes en Belgique. Répartition variable entre les médecins spécialistes et les pharmaciens spécialistes en fonction des laboratoires. Nombre plus ou moins équilibré au niveau national.

  • 5) QUAND exerce-t-on cette profession ?

    On peut professer dès l’obtention d’un diplôme de Master de spécialisation en biologie clinique et de l’agrément reçu par l’INAMI. Cette spécialisation est accessible aux titulaires d’un master en médecine ou d’un master en sciences pharmaceutiques. Après des équivalences administratives, le métier peut être exercé en France et au Grand-Duché de Luxembourg.

  • 6) COMMENT devenir

    et rester au top dans sa profession?

    L’accès à la profession demande une base universitaire type master en sciences pharmaceutiques (5 ans) ou un master en médecine (6 ans). La spécialisation en biologie clinique dure 5 années supplémentaires. Elle consiste en une formation théorique et pratique, avec la réalisation de stages rémunérés (selon les universités, la rémunération démarre en 1ère ou 2ème année de spécialisation).

    Durant le cursus de spécialisation, « l’assistant » spécialiste en biologie clinique peut s’intéresser de manière plus spécifique à un ou plusieurs domaines qui l’intéressent particulièrement. Les stages se font en milieu universitaire et dans les hôpitaux périphériques agréés.

    Une fois diplômé, le biologiste est tenu de suivre une formation continue. Il est agréé et accrédité auprès de l’INAMI et doit obtenir un nombre de points minimum/an (correspondant à des heures de formation) afin de garder son accréditation active. Ceci est valable pour n’importe quelle spécialisation médicale (médecins généralistes, médecins spécialistes, pharmaciens biologistes, pharmaciens hospitaliers). Il peut participer à des congrès organisés par des sociétés scientifiques dans le monde entier.

    Le médecin et le pharmacien biologiste possèdent un numéro INAMI qui leur permet de facturer spécifiquement des prestations de biologie clinique.